Zoom sur un sport de combat : Initiation, apprendre l’escrime
L’escrime est un art : L’art de toucher son adversaire avec le tranchant ou la pointe d’une arme (blanche) sur les parties autorisées, sans se faire toucher avant.
L’escrime est une discipline offrant plusieurs valeurs à ses pratiquants : Le Respect par exemple, mais aussi la Maîtrise de soi. Ce sport est caractérisé par son aspect esthétique et romantique. Le but n’étant pas de transpercer avec force, son adversaire en plein cœur, l’escrime demande de la précision, de la vitesse et beaucoup de réflexes.
La concentration et la réflexion sont très importantes : ces atouts permettent de mener des attaques et des parades pendant le combat.
L’équipement d’un escrimeur :
Pour pratiquer l’escrime, un équipement qui assure une protection maximale est primordial. Cet équipement doit tout de même être pratique pour avoir une certaine liberté de mouvement dans les gestes et le maniement de l’épée.
De haut en bas voici l’équipement d’un escrimeur : Un masque, un gant, une veste résistante, un pantalon qui descend jusqu’aux genoux, des chaussettes hautes, des chaussures légères et stables. Bien sûr, élément indispensable pour jouer : Une arme.
Les trois armes de l’escrime :
La première arme que je vais vous présenter est le fleuret. C’est une arme d’estoc c’est-à-dire qu’elle est destinée uniquement à frapper avec la pointe du fleuret. La pointe du fleuret ne peut toucher qu’une surface valable : le tronc du tireur. La tête, les bras, les jambes ne font pas partie de cette surface valable.
La seconde arme est l’épée qui est également une arme d’estoc comme le fleuret. La distinction entre l’épée et le fleuret se fait au niveau de la surface valable. Avec l’épée la surface valable est le corps en intégralité de l’escrimeur : masque, tronc, gant, chaussures, jambes, bras, etc…
La dernière arme en escrime est le sabre. C’est une arme d’estoc comme le fleuret l’épée mais également une arme de taille et de contre-taille. Cela veut dire que les coups portés par le plat, la pointe, le dos ou le tranchant de la lame sont comptabilisés comme une touche. Pour le sable, la surface valable est tout le haut du corps : Masque, tronc, bras, gant.
Déroulement d’un combat d’escrime :
On utilise un équipement électrique pour matérialiser les touches et ainsi comptabiliser les points.
En épée : Lorsqu’un joueur touche son adversaire, une lampe de couleur s’allume au niveau du masque de celui qui l’a porté. Toute la surface du corps est valable donc chaque touche est comptabilisée. Si les lampes des deux joueurs s’allument simultanément, une touche est attribuée à chacun des joueurs.
Au fleuret et au sabre : Seules les touches portées sur la surface valable sont acceptées. Les lampes de couleur indiquent les touches valables tandis qu’une lampe blanche indique les touches non-valables.
Initiation, apprendre l’escrime à l’école pour les enfants :
L’escrime est un sport de combat où l’opposition entre les deux joueurs se fait sans contact corporel. Chaque joueur utilise une arme identique ce qui réduit l’importance des différentes morphologies des enfants. L’escrime a sa place dans le système éducatif.
Les élèves vont acquérir plusieurs notions :
- Le respect des règles.
- Apprendre des coordinations motrices riches bien spécifiques à l’escrime pour se déplacer, attaquer et se défendre.
- Adapter ses mouvements en fonction de l’action de son adversaire (s’il est en situation d’attaque ou de défense).
- Vaincre sa crainte et son appréhension de l’autre dans une situation d’affrontement (non corporelle).
- Elaborer des stratégies pour toucher son adversaire, rendre son action efficace.
Les séances d’initiation à l’escrime pour les enfants :
Se mettre en garde :
Les élèves adoptent une position de garde « à l’amble ». Les enfants se tiennent de profil. Si l’enfant est droitier, il tient l’arme de la main droite et son pied droit doit être en avant, et inversement pour les gauchers. Cette position de garde permet d’organiser les déplacements d’attaque et de défense.
Situation : Effectuer des sauts variés tout en conservant son équilibre. Exemples de consignes : « Je saute et je reviens en garde » ; « je saute, je fais un saut demi-tour, puis je reviens en garde ».
Se déplacer :
Les enfants ne doivent pas croiser les pieds. Le pied avant comment le mouvement pour débuter la marche et le pied arrière sert pour la retraite.
Situation : Jeu du Tic et Tac. Consigne : « J’appelle ma jambe avant TIC et ma jambe arrière TAC. L’enfant se déplace quand le maître dit tic tac », un seul déplacement et les enfants retrouvent ensuite la position de garde.
Situation : Enchaîner marches retraites en suivant son partenaire les yeux bandés. Consigne : L’enfant suit les yeux bandés, les déplacements de son adversaire grâce aux doigts des deux joueurs qui sont en contact. Celui qui dirige ne ferme pas les yeux et avance doucement.
Situation : se fendre. Consigne : L’enfant tape dans la main de son adversaire. Lorsque celui-ci plie son bras, l’enfant doit se fendre. Le pied arrière doit rester cloué au sol. Position de fente ? L’élève a les deux bras allongés, le buste bien droit, la jambe avant à 90° et la jambe arrière tendue.
Situation : 1-2-3 soleil. Marcher, rompre et s’immobiliser en position de garde. L’enfant se déplace en marchant rapidement mais il doit être immobile et en garde à la fin du 1-2-3 soleil. Le premier qui traverse la salle gagne.
S’équiper et savoir combattre en sécurité :
Quelques règles de sécurité :
Le port du masque est obligatoire dès que l’enfant a l’arme dans les mains.
Lorsque l’on distribue les sabres, il faut mettre la pointe de son arme sur la chaussure.
Pour enlever son masque, il faut au préalable poser son arme au sol et s’éloigner de la zone de combat.
Percevoir l’espace de jeu et porter la touche :
Situation : toucher son adversaire sur la tête après un déplacement. Consigne : L’enfant part de sa ligne, traverse la piste pour toucher son adversaire sur le masque en se fendant, puis il doit revenir très vite sur sa ligne.
Situation : Combattre sans bruit et toucher en position fente. Consigne : les enfants doivent attaquer en se fendant et se défendre en rompant. Les combats doivent être silencieux. Les enfants n’ont pas le droit de toucher le fer adverse.
Situation : La priorité. Consigne : Si l’adversaire attaque, l’enfant ne doit pas attaquer. Ce dernier doit esquiver l’attaque pour pouvoir attaquer. Celui qui attaque est prioritaire.
S’échauffer :
Situation : Courir et au signal se mettre en garde puis se fendre.
Situation : Courir dans la salle et au signal se mettre en garde par deux, puis faire deux retraites et une fente.
Attaquer en fente :
Les objectifs sont de percevoir la distance et de comprendre la défensive.
Le défenseur provoque l’attaquant en s’approchant de lui pour qu’il se fende, mais il doit essayer d’éviter l’attaque en rompant. Si l’attaque est ratée, il marque un point.
L’attaquant attend et choisit le bon moment pour attaquer. Il prépare son attaque.
Voici quelques éléments pour organiser des séances d’escrime. Si vous avez d’autres idées, n’hésitez pas à me contacter.
Pour les animateurs en centre de loisirs, ne vous prenez pas la tête ! Voici l’escrime version centre de loisirs : Faites de l’escrime avec des spaghettis ! Testé et approuvé !